Lindy Hop

Né au milieu des années 1920, le Lindy Hop est apparu dans le fameux quartier de Harlem, à New-York, dans la communauté afro-américaine. Frankie Manning, le plus célèbre danseur du Savoy (la plus grande salle de bal de Harlem) en attribue la paternité à Georges Snowden (surnommé Shorty George) qui en 1925 a créé une danse appelée le « Break Away », faisant évoluer le charleston en couple, la danse à la mode du début des années 20. Créant des ouvertures et des mouvements très allongés, utilisant un stretch entre les deux partenaires, c’est une vraie révolution dans les danses de couple. Avec l’influence d’autres danses comme les Claquettes (pour les jeux de jambe), le Fox Trot (pour les rythmiques), le Jazz Vernaculaire et autres, la danse s’enrichit et se diversifie.

Dansée sur tous les tempos, du lent au rapide, sur les musiques des big bands Swing de l’époque, cette danse devient très populaire aux Etats-Unis, traversant tous les états jusqu’en Californie, puis grâce à des tournées de la troupe des « Whiteys Lindy Hoppers » composée des meilleurs danseurs du Savoy, l’Australie puis l’Europe découvrent le Lindy Hop avant-guerre. D’où vient ce nom ? En mai 1927, Charles Lindbergh, le célèbre aviateur, traverse l’Atlantique et atterrit à Paris. Pour célébrer l’exploit, les journaux américains titrent :  « Lindy (le surnom de Lindbergh) hops the Atlantic » . La légende dit qu’un journaliste présent au Savoy aurait interrogé Georges Snowden pour savoir quelle était cette danse. Celui-ci aurait répondu dans l’euphorie de la soirée : « On fait le saut de Lindbergh ! ». Le nom de Lindy Hop sera gardé 😉

Danse sociale avant tout, c’est le plaisir du partage, de l’échange et de la connexion entre deux partenaires.

Charleston et Jazz Roots

Les premières traces du Charleston datent de 1903, date à laquelle un premier couple aurait été vu dansant cette danse. Afro-américains, ils venaient de la ville de Charleston, en Caroline du Sud. A priori nul ne sait comment et à base de quoi ces pas twistés sont nés. En tout cas il a fallu attendre 1922-23 pour que cette danse prenne son essor. Et là, ça a été fulgurant ! Communauté blanche, communauté noire, tout le monde est fou de Charleston. Grâce à la chanteuse et danseuse Joséphine Baker qui jouait dans plusieurs comédies musicales à Broadway, qui a fait des tournées puis s’est installée en France, le charleston est un phénomène mondial. Dansée sur les rythmes endiablés du Jazz Hot de l’époque, elle se danse en solo ou en couple, et sera la principale origine des grandes danses créées sur la musique Swing.

Danse solo, le Jazz Vernaculaire appelé de façon moderne « Jazz Roots » (parce que c’est bien plus joli comme nom !) puise ses origines dans les danses africaines et leurs évolutions par la communauté afro-américaine sur les musiques Jazz primaires. L’une des toutes premières formes reconnues est sûrement le Cake Walk, lorsque les esclaves caricaturaient leurs maitres blancs dansant le Quadrille. Influencée par les Claquettes, par les danses Animalières (lorsque les danseurs imitent des animaux), ou par des mouvements inspirés de faits de la vie quotidienne, la danse solo Jazz est très libre. Elle se structurera, les pas traditionnels auront un nom (« Boogie Back », « Tackie Annie », « Fish Tail », « Fall Off the Log », « Peckin », « Suzie Q », « Shorty George »… et beaucoup d’autres), et des routines (danses en lignes chorégraphiées) apparaitront : differents Shim Sham, le Tranky Doo, le Big Apple… qui sont aujourd’hui connues de tous les danseurs de Swing. Cette danse est à l’origine des danses plus modernes telles le Jazz, Modern Jazz, Hip Hop ou Funk …